Efate, l'île merveilleuse

Curieux d'en apprendre plus sur le Vanuatu et l'île principale: Efate, nous partons pour une journée découverte.

Nous embarquons dans la voiture d'Elie dès 8h.

Premier arrêt: la chocolaterie AELAN (mot en bichelamar qui signifie Island. Les gens parlent anglais/français/bichelamar. J'y reviendrai plus tard). Sur place, on ne peut pas dire qu'il y a foule et tant mieux! Il n'y a que nous, Elie, et la dame qui nous fait la visite.

Une fève de cacao

Les sacs de fèves

On nous explique tout! De la récolte de la fève, à la torréfaction puis à la transformation en chocolat.
Ici tout (ou presque) est fait à la main. Zéro industrialisation (je pense notamment à l'emballage qui est aussi fait main: la découpe, le pliage, le collage. Nous les avons vu ils étaient 2... fou hein!)

On a goûté TOUS les chocolats fabriqués. TOUS je vous dis, même celui au Kava.

1 carré équivalent à un 50. Donc nous avons été mis en garde: ne pas se goinfrer la tablette d'un coup! 😂

Le Vanuatu récolte plusieurs sortes de fèves sur plusieurs îles différentes: Epi, Malekula, Malo et Santo. Chaque île donne un goût différent aux fèves selon la pluie, la terre etc.. Nous avons été très surpris de découvrir autant de différences.

A la sortie de la chocolaterie nous avons rencontré des femmes qui râpaient du coco. Intrigués par leurs drôles de machines, on nous a expliqué que c'était un collectif de femmes installé là pour fabriquer de l'huile de coco afin de financer leurs activités.

Elles râpent puis mettent les copeaux de coco sur une sorte de grande plancha.
Elles font chauffer, ce qui fait sortir l'huile de coco. Il n'y a plus qu'à récupérer le précieux liquide.

Lorsque nous reprenons la route, je questionne Elie comme une journaliste 😅. Comment vivent ils? Quelles sont les traditions? Pourquoi sont-ils quasiment tous bilingues?

Il m'explique alors que le Vanuatu a été pendant très longtemps sous la coupe conjointe du Royaume-uni et de la France. La capitale, par exemple, était donc divisée en deux et gérée par deux administrations différentes: celle des français et des britanniques. Idem pour le système scolaire etc.. Je n'imagine pas le bordel... Bref. Les gens parlaient donc à la fois l’anglais et le français (le bichelamar étant une sorte de patois local). Dans les années 80, le Vanuatu est devenant indépendant. Les pro-britanniques et les pro-frenchies s’opposèrent et certains même, voulurent séparer le pays en deux. Le gouvernement en place à dû faire appel à l'armée de Papouasie Nouvelle-Guinée pour calmer la situation (étant tout juste indépendant, le Vanuatu n'avait pas encore eu le temps de créer sa propre armée). Les divergences se calmèrent et le pays connu une sorte de black-out pendant environ 12 ans. Puis, les investisseurs sont revenus, les touristes aussi.

Second arrêt: le Blue lagon et la plage d'Eton

Magnifiques! Deux endroits superbes. La plage a un peu été dévastée par le dernier cyclone à priori mais je la trouve très belle. Je vois une petite cahute un peu en retrait faite en parpaing. Des wc "sauvages". Trois pans de murs pour se cacher, un trou. Notre chauffeur nous explique que c'est très courant, ce qui évite aux gens de laisser leurs papiers toilettes partout dans la nature. Je me demande alors pourquoi on n'arrive pas à faire ça chez nous?.... on apprend toujours des autres...et dire qu'on se croit "évolué"en occident ....

La plage d'Eton

Le blue lagon

Les images ne rendent pas hommage à la beauté des lieux mais c'est vraiment magnifique. L'eau est transparente, des cordes sont accrochées aux arbres pour se jeter dans l'eau.

Des cabines pour se changer, des douches et des bancs sont installés plus haut.

Le repas au village

Pour le déjeuner, Elie continue sa route et nous emmène rencontrer une famille afin d'assister à un spectacle traditionnel et partager un repas avec eux. On sent que ces gens sont contents de nous recevoir mais on sent bien aussi que c'est une source de revenus.

Le chef du clan, nous a accueillis avec de l'eau de coco fraîche. Les hommes nous ont montré quelques danses coutumières puis nous avons dégusté le repas préparé par la maîtresse des lieux au son de la musique interprété par nos hôtes.

Leur plage personnelle ✌

Au fond se trouve le lieu où nous avons mangé

Coco fraîchement coupés pour boire l'eau

Danses coutumières

Nos hôtes en habits "civils" qui nous jouent de la musique.

Après cette petite halte, l'heure du départ sonna. Nous n'étions plus très loin de la pointe nord de l'île. Après quelques kilomètres, Elie s'arrêta le long d'une grande prairie en friche.

Il nous expliqua qu'ici se trouvait une ancienne zone démilitarisée de l'armée américaine qui servit de base arrière lors de la seconde guerre mondiale (suite aux événements de Pearl Harbor). Avec leur arrivée, les ricains avaient apporté absolument tout ce qu'il leur fallait: hôpital complet, jeep, armes, coca, tracteurs, tôles etc.. et une sorte de liane pour se camoufler. Cette plante, très envahissante, est restée et recouvre aujourd'hui presque toute la végétation aux alentours. Pas un mal pour se protéger de la sécheresse me confie notre guide. Lorsque les USA se sont retirés, les soldats laissèrent tout sur place. Bonne idée non? Sauf qu'en réalité, au lieu de laisser à la disposition des vanuatais, ils ont tout enseveli sous de grandes buttes de terre ou bien jetés à la mer..... 👿

Au loin Elie nous montre une butte de plusieurs mètres de haut en forme de U, seul vestige restant. Le S et le A s'étant écroulés.Vu du ciel ça devait être sympa. Pas orgueilleux les gars 😅.

Pour finir, notre chauffeur nous a arrêté au Tanna Coffe afin de nous faire découvrir le café du pays.

Seule mauvaise expérience de notre séjour. La visite fut vraiment très très rapide (moins de 10 minutes) et on se sent vraiment pris pour des pigeons...