Le cap des 2 ans
Voilà, nous avons franchi le cap des 2 ans!
Autant la première année est passée assez vite, autant celle qui vient de s achever fut très longue...
Je m'explique: nos 6 premiers mois ici furent meublés par la découverte, l'installation.
Nous nous sentions "touristes", pas vraiment "habitants".
Les 6 suivants furent monopolisés par l'arrivée de notre bébé.
La seconde année sembla s'étirer à n'en plus finir... (la routine s'installe, les proches manquent et dès lors nous ne voyons plus que les points négatifs de notre vie d'expat).
Il nous reste 1 an avant notre retour en métropole et je pense que finalement l'année qui s'annonce sera la meilleure. Nous connaissons désormais les mauvais côtés, les inconvénients du "caillou" et nous savons à présent les appréhender et les accepter afin de vivre avec au quotidien. Je parle de la cherté de la vie, des choses difficiles à trouver (on apprend à s'en passer ou à les créer), de l'insécurité routière, de la prohibition concernant l'alcool, des insectes (scolopendres, cafards et autres guêpes géantes), de la chaleur écrasante l'été, du sentiment d'isolement/d'enfermement du camp dans lequel nous vivons, du taux affolant d'humidité (qui fait moisir nos vêtements dans la penderie), des pluies torrentielles qui coupent les routes en 20 minutes, des cyclone etc...
Bref quand vous connaissez les défauts de quelque chose il ne reste plus qu'à savourer les qualités, n'est ce pas!?
A nous de savourer la vue de ces oiseaux magnifiques, de ces paysages superbes, de ce lagon délicieux.
A nous de profiter de cette proximité extraordinaire tellement fascinante avec les animaux marins (tortues, raies, dauphins, dugongs etc...), de profiter de tous ces instants de silence que seul le chant de quelques volatiles vient troubler. A nous de profiter de l'artisanat local tellement riche ici.
Ce qui est certain c'est que nous reviendrons changés. Nous avons appris sur nous même et moi, sur les autres aussi. Nous avons appris ce qu'est la vie simple au vrai sens du terme et, par définition, ce qu'est notre société de consommation. Nous en avions une idée certes mais nous étions en réalité, loin de le savoir. C'est difficile dans notre vie d'européen, on ne se rend même plus compte. On achète tout, tout le temps mais en définitive c'est l'homme qui créé, pas la machine, pas le magasin...
J'ai appris à coudre, à faire des cadres, à faire une flûte, à faire des pailles, à imaginer, concevoir et créer des tableaux, à faire du gel lavant (raté ok mais je l'ai fait!) etc....
Alors je vous vois d'ici vous marrer et vous dire que je n'avais vraiment que ça à faire 😋
Oui vous n'avez pas tort mais la leçon n°1 que j'en ai tiré c'est:
- je suis CAPABLE DE TOUT FAIRE ou presque! et vous aussi. Avec du temps et de la patience. Chose que je ne pensai absolument pas possible. Et oui, comment on fait sans magasins hein? Et bien on crée et on y arrive et c'est gratuit (ou presque).
Et la leçon n°2: comprendre ce qu'est le développement durable et ce qu'est une véritable démarche éco-responsable.
Lorsque tu crées un truc, ça te prend du temps, tu t'investis, du coup tu rentres dans une dynamique qui te fait réfléchir aux produits utilisés et au résultat final. Puis à ce que ton produit va devenir (quand t'as mis des plombes à faire un truc ça saoule de devoir jeter bêtement).
Ce n'est pas simplement un truc que tu vas acheter.
Quand tu achètes tu ne sais pas d'où ça vient (chine? Bangladesh?), comment c'est fait pour le vendre que dalle (par des gosses? et eux ils vivent de quoi?) ni quels produits ont été utilisés (acide? javel? rejetés dans la mer?), et puis tu t"en fous ça t'a coûté 10 balles chez Tatie. C'est vrai non? Moi la première évidemment!
Et puis c'est bousillé alors tu jettes. Tout simplement.
Tu ne réfléchis même plus en définitive. C'est une question d'habitude de consommation.
La Calédonie m'a permise de changer mes habitudes par la force des choses (non pas vraiment par choix.....oula si vous saviez comme j'ai râlé!!! 😅) mais c'est par ce biais là que je me suis remise en question. Evidemment je vais sûrement recommencer à acheter des conneries chez Zara en France mais je pense et j'espère que je ferai plus attention.
Je souhaite aussi faire plus de choses par moi même ou bien m'adresser à plus de créateurs, artisans locaux, et privilégier les circuits courts comme on dit.
En tous cas, il nous reste désormais 12 mois pour continuer à connaître la Calédonie et profiter des lieux alentours (îles loyauté, vanuatu, Australie, nz...) et c'est ce que nous comptons faire car la métropole est tellement loin qu'il y a vraiment très peu de chances, pour nous, de revenir un jour ici.
Peut être notre fils le fera-il, afin de partir à la rencontre de sa terre de naissance, à la rencontre des tortues.
J'espère juste que d'ici là, notre humanité aura trouvé les solutions pour sauver et préserver notre planète même si je suis convaincue que la clé réside en chacun d'entre nous.
Autant la première année est passée assez vite, autant celle qui vient de s achever fut très longue...
Je m'explique: nos 6 premiers mois ici furent meublés par la découverte, l'installation.
Nous nous sentions "touristes", pas vraiment "habitants".
Les 6 suivants furent monopolisés par l'arrivée de notre bébé.
La seconde année sembla s'étirer à n'en plus finir... (la routine s'installe, les proches manquent et dès lors nous ne voyons plus que les points négatifs de notre vie d'expat).
Il nous reste 1 an avant notre retour en métropole et je pense que finalement l'année qui s'annonce sera la meilleure. Nous connaissons désormais les mauvais côtés, les inconvénients du "caillou" et nous savons à présent les appréhender et les accepter afin de vivre avec au quotidien. Je parle de la cherté de la vie, des choses difficiles à trouver (on apprend à s'en passer ou à les créer), de l'insécurité routière, de la prohibition concernant l'alcool, des insectes (scolopendres, cafards et autres guêpes géantes), de la chaleur écrasante l'été, du sentiment d'isolement/d'enfermement du camp dans lequel nous vivons, du taux affolant d'humidité (qui fait moisir nos vêtements dans la penderie), des pluies torrentielles qui coupent les routes en 20 minutes, des cyclone etc...
Bref quand vous connaissez les défauts de quelque chose il ne reste plus qu'à savourer les qualités, n'est ce pas!?
A nous de savourer la vue de ces oiseaux magnifiques, de ces paysages superbes, de ce lagon délicieux.
A nous de profiter de cette proximité extraordinaire tellement fascinante avec les animaux marins (tortues, raies, dauphins, dugongs etc...), de profiter de tous ces instants de silence que seul le chant de quelques volatiles vient troubler. A nous de profiter de l'artisanat local tellement riche ici.
Ce qui est certain c'est que nous reviendrons changés. Nous avons appris sur nous même et moi, sur les autres aussi. Nous avons appris ce qu'est la vie simple au vrai sens du terme et, par définition, ce qu'est notre société de consommation. Nous en avions une idée certes mais nous étions en réalité, loin de le savoir. C'est difficile dans notre vie d'européen, on ne se rend même plus compte. On achète tout, tout le temps mais en définitive c'est l'homme qui créé, pas la machine, pas le magasin...
J'ai appris à coudre, à faire des cadres, à faire une flûte, à faire des pailles, à imaginer, concevoir et créer des tableaux, à faire du gel lavant (raté ok mais je l'ai fait!) etc....
Alors je vous vois d'ici vous marrer et vous dire que je n'avais vraiment que ça à faire 😋
Oui vous n'avez pas tort mais la leçon n°1 que j'en ai tiré c'est:
- je suis CAPABLE DE TOUT FAIRE ou presque! et vous aussi. Avec du temps et de la patience. Chose que je ne pensai absolument pas possible. Et oui, comment on fait sans magasins hein? Et bien on crée et on y arrive et c'est gratuit (ou presque).
Et la leçon n°2: comprendre ce qu'est le développement durable et ce qu'est une véritable démarche éco-responsable.
Lorsque tu crées un truc, ça te prend du temps, tu t'investis, du coup tu rentres dans une dynamique qui te fait réfléchir aux produits utilisés et au résultat final. Puis à ce que ton produit va devenir (quand t'as mis des plombes à faire un truc ça saoule de devoir jeter bêtement).
Ce n'est pas simplement un truc que tu vas acheter.
Quand tu achètes tu ne sais pas d'où ça vient (chine? Bangladesh?), comment c'est fait pour le vendre que dalle (par des gosses? et eux ils vivent de quoi?) ni quels produits ont été utilisés (acide? javel? rejetés dans la mer?), et puis tu t"en fous ça t'a coûté 10 balles chez Tatie. C'est vrai non? Moi la première évidemment!
Et puis c'est bousillé alors tu jettes. Tout simplement.
Tu ne réfléchis même plus en définitive. C'est une question d'habitude de consommation.
La Calédonie m'a permise de changer mes habitudes par la force des choses (non pas vraiment par choix.....oula si vous saviez comme j'ai râlé!!! 😅) mais c'est par ce biais là que je me suis remise en question. Evidemment je vais sûrement recommencer à acheter des conneries chez Zara en France mais je pense et j'espère que je ferai plus attention.
Je souhaite aussi faire plus de choses par moi même ou bien m'adresser à plus de créateurs, artisans locaux, et privilégier les circuits courts comme on dit.
En tous cas, il nous reste désormais 12 mois pour continuer à connaître la Calédonie et profiter des lieux alentours (îles loyauté, vanuatu, Australie, nz...) et c'est ce que nous comptons faire car la métropole est tellement loin qu'il y a vraiment très peu de chances, pour nous, de revenir un jour ici.
Peut être notre fils le fera-il, afin de partir à la rencontre de sa terre de naissance, à la rencontre des tortues.
J'espère juste que d'ici là, notre humanité aura trouvé les solutions pour sauver et préserver notre planète même si je suis convaincue que la clé réside en chacun d'entre nous.
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