Un long sommeil vers les étoiles
On est partis à 3. Je reviens à 2.
Zom n'a pas pu venir mais savait que c'était une forte probabilité.
Seulement Bébé et moi dans la voiture. J'ai envie de hurler, de taper le volant comme une dégénérée.
"C'est très courageux de votre part".
C'est surtout que j'aimerai que l'on fasse pareil pour moi, j'ai répondu.
Souffrir ? non je préfère mourir. C'est égoïste et violent de laisser l'être aimé sans paix.
Je l'ai entendu soupirer, de soulagement je crois.
Une vie bien remplie. De baignades, de gamelles, de croquettes, de voyages aussi. De câlins, d'amour.
C'était dur......froid. Et cette table en métal glacée chez le vétérinaire, malgré la douce chaleur de la matinée.
L'assistante qui baille, trop habituée à ce genre de quotidien.
La vétérinaire tellement douce, essayant de trouver les mots, comme lorsque l'on perd un humain.
"C'était un chien extraordinaire, très gentil" me dit-elle. Je suis touchée et pourtant la colère me gagne.
Touchée par son geste, en colère car elle ne le connaissais pas. Pas réellement.
Je m'énerve intérieurement et je me dis :comment peut-elle parler de lui alors qu'elle ne le connaissait pas?
....Je suis bouleversée.
Je reste un peu, mes bras autour de son cou, mon nez dans sa fourrure, je l'embrasse.
Je lui dis qu'il a été le meilleur chien du monde, qu'il va nous manquer, qu'il va plonger dans un profond sommeil avant de rejoindre les étoiles, que tout va bien se passer.
Je lui dis que je l'aime.
Ce tout petit chien, cette petite boule de poils, qu'on a adopté il y a des années est devenu un membre de notre famille.
L'image est forte mais tellement vraie....pour ceux qui comprennent.
Et puis il y a bébé dans cette petite salle, petite tornade de vie qui ne comprend pas ce qu'il se passe.
J'essaie de trouver des mots simples, de lui expliquer mais c'est difficile, submergée par le chagrin.
10 ans de vie. Une étincelle pour l'univers, finalement.
Quelques années pour l'humain et pourtant une vie entière pour notre chien.
Je le revois chiot, je revois ses peurs, ses moments de folie, ces fois où il m'a soutenu et où je n'avais que lui alors que lui, n'avait que moi,... puis que nous...
Faire bonne figure devant mon fils. Ne pas trop montrer que mon cœur est en miettes.
Quand on adopte un animal on oublie qu'il s'éteindra forcément avant nous.
Est ce que je décide l'incinération collective ou individuelle? 60 ou 250 euros?
Pas trop le moment pour une autre sordide décision, mais on attend ma réponse.
Ma raison prend le dessus comme s'il fallait quelqu’un pour tenir le gouvernail afin d'éviter que le bateau ne sombre.
Smoussy mérite mieux mais je sais que lui s'en fiche, il n'est déjà plus là.
Je le regarde. Je sais que lui, n'a plus d'émotions.
Je sais que moi, je dois gérer les miennes, ça me demande un effort surhumain.
Envie de me saouler au Jack.
Envie de me mettre en boule dans mon lit sous la couette, volets fermés, dans le noir.
Bébé me rappelle qu'il est là. Il joue, il crie, hurle. Je trouve ça indécent, ma colère revient puis je me souviens que c'est un enfant, qu'il ne comprend pas et que même si j'ai envie que le temps s'arrête pour noyer ma peine, que le monde s'arrête pour moi,...la vie continue.
Sûrement qu'avec le temps ma peine s’atténuera, mes larmes se feront plus rares mais je ne pourrais jamais te dire adieu.
Zom n'a pas pu venir mais savait que c'était une forte probabilité.
Seulement Bébé et moi dans la voiture. J'ai envie de hurler, de taper le volant comme une dégénérée.
"C'est très courageux de votre part".
C'est surtout que j'aimerai que l'on fasse pareil pour moi, j'ai répondu.
Souffrir ? non je préfère mourir. C'est égoïste et violent de laisser l'être aimé sans paix.
Je l'ai entendu soupirer, de soulagement je crois.
Une vie bien remplie. De baignades, de gamelles, de croquettes, de voyages aussi. De câlins, d'amour.
C'était dur......froid. Et cette table en métal glacée chez le vétérinaire, malgré la douce chaleur de la matinée.
L'assistante qui baille, trop habituée à ce genre de quotidien.
La vétérinaire tellement douce, essayant de trouver les mots, comme lorsque l'on perd un humain.
"C'était un chien extraordinaire, très gentil" me dit-elle. Je suis touchée et pourtant la colère me gagne.
Touchée par son geste, en colère car elle ne le connaissais pas. Pas réellement.
Je m'énerve intérieurement et je me dis :comment peut-elle parler de lui alors qu'elle ne le connaissait pas?
....Je suis bouleversée.
Je reste un peu, mes bras autour de son cou, mon nez dans sa fourrure, je l'embrasse.
Je lui dis qu'il a été le meilleur chien du monde, qu'il va nous manquer, qu'il va plonger dans un profond sommeil avant de rejoindre les étoiles, que tout va bien se passer.
Je lui dis que je l'aime.
Ce tout petit chien, cette petite boule de poils, qu'on a adopté il y a des années est devenu un membre de notre famille.
L'image est forte mais tellement vraie....pour ceux qui comprennent.
Et puis il y a bébé dans cette petite salle, petite tornade de vie qui ne comprend pas ce qu'il se passe.
J'essaie de trouver des mots simples, de lui expliquer mais c'est difficile, submergée par le chagrin.
10 ans de vie. Une étincelle pour l'univers, finalement.
Quelques années pour l'humain et pourtant une vie entière pour notre chien.
Je le revois chiot, je revois ses peurs, ses moments de folie, ces fois où il m'a soutenu et où je n'avais que lui alors que lui, n'avait que moi,... puis que nous...
Faire bonne figure devant mon fils. Ne pas trop montrer que mon cœur est en miettes.
Quand on adopte un animal on oublie qu'il s'éteindra forcément avant nous.
Est ce que je décide l'incinération collective ou individuelle? 60 ou 250 euros?
Pas trop le moment pour une autre sordide décision, mais on attend ma réponse.
Ma raison prend le dessus comme s'il fallait quelqu’un pour tenir le gouvernail afin d'éviter que le bateau ne sombre.
Smoussy mérite mieux mais je sais que lui s'en fiche, il n'est déjà plus là.
Je le regarde. Je sais que lui, n'a plus d'émotions.
Je sais que moi, je dois gérer les miennes, ça me demande un effort surhumain.
Envie de me saouler au Jack.
Envie de me mettre en boule dans mon lit sous la couette, volets fermés, dans le noir.
Bébé me rappelle qu'il est là. Il joue, il crie, hurle. Je trouve ça indécent, ma colère revient puis je me souviens que c'est un enfant, qu'il ne comprend pas et que même si j'ai envie que le temps s'arrête pour noyer ma peine, que le monde s'arrête pour moi,...la vie continue.
Sûrement qu'avec le temps ma peine s’atténuera, mes larmes se feront plus rares mais je ne pourrais jamais te dire adieu.
Commentaires
Enregistrer un commentaire